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Les Français sont-ils prêts à accepter le véhicule autonome ?

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D'après les chiffres d’un baromètre présenté lors du salon Autonomy début novembre 2020, mené par l'institut Vedecom en partenariat avec la Macif, plus de 4 français sur 10 veulent essayer un véhicule autonome, et 3 Français sur 10 se projettent dans une utilisation régulière de cette technologie. Ce baromètre sur l'acceptabilité par les Français du déploiement du véhicule autonome, réalisé en ligne auprès d’un panel de plus de 4 000 individus, révèle des signes prometteurs.

Pour favoriser la mobilité inclusive et durable notamment dans les territoires ruraux et périurbains, la Macif a créé une communauté d’intérêt, le laboratoire d’innovation Movin’Lab, composée de 11 entreprises qui a pour objectif de déployer des solutions de véhicule autonome. Pour éclairer les travaux de Movin’Lab, la Macif a souhaité réaliser le 1er baromètre d’acceptation du véhicule autonome avec Vedecom pour savoir comment les Français envisagent le véhicule autonome (VA) dans leur quotidien à l’avenir, pour quels usages et avec quel degré de confiance. Les questions posées ont permis de récolter des données sur leur perception spontanée du VA en termes de sécurité, confiance, protection des données personnelles et attitudes, et l’évaluation de leur acceptabilité.

Bien que la majorité des Français ne connaissent pas encore bien le véhicule autonome (87,57% n’en ont jamais vu et seulement 2,72% ont pu en essayer un), les français sont plutôt confiants (58% déclarent se sentir en sécurité ; 52% estime que le VA est fiable). Cependant, 64% jugent nécessaire la présence d’une personne à bord ou d’un opérateur joignable à distance. Ils acceptent plus facilement le véhicule autonome de niveau 3 (classification SAE) pour 45% des interrogés, mais 26% souhaitent essayer un véhicule personnel de niveau 4, essentiellement les jeunes de 18 à 24 ans.


Ce baromètre révèle également que plus les Français connaissent cette technologie, surtout s’ils l’ont déjà testée, plus ils envisagent de l’utiliser à l’avenir. Si seulement 40% se sentent concernés par le déploiement de ce type de transport, seul un tiers des français envisage de l’utiliser régulièrement à l’avenir. Selon Vedecom, ces résultats sont similaires à ceux constatés au début des années 2000 avec les systèmes avancés d'aide à la conduite (ADAS) ou le régulateur de vitesse, options largement proposées à l’heure actuelle.

Pour améliorer l'acceptabilité des véhicules autonomes, 6 axes de travail ont été identifiés par l'institut Vedecom :

  • Renforcer l'image sécuritaire, l’objectif premier des véhicules automatisés et connectés étant d’apporter plus de sécurité.
  • Développer la connaissance autour du véhicule autonome via des formations ou des démonstrations.
  • Multiplier les tests, notamment dans les zones rurales afin de montrer l'utilité des véhicules autonome sur ces territoires (désenclavement, réduction de l'autosolisme).
  • Préserver l'emploi et préparer aux métiers de demain. En effet, plus de 55% des sondés pensent que l’arrivée du VA détruira plus d’emplois qu’il n’en créera. 47% pensent même qu’ils ne devraient pas être déployés car ils vont détruire un grand nombre d’emplois de conducteurs de bus, de navettes ou de taxis qui ne seront pas compensés par la création de nouveaux emplois. Et seulement 34,68% estiment que les VA seront créateurs de nouveaux emplois.
  • Développer les cas d'usages adaptés à nos modes de vie.
  • Promouvoir les avantages écologiques. Plus de 60% des personnes interrogées voient le VA comme plus écologique et plus de 70% d’entre elles pensent qu’il ne sera déployé que s’il respecte les normes écologiques.

Seuls 20% pensent utiliser une navette ou un bus automatisé comme service de transport en commun et 9% une voiture pleinement autonome comme service de robot taxi. En revanche, en moyenne 6 Français sur 10 approuvent l’utilisation du VA pour les livraisons de marchandises (63%) ou le transport de malades (58%) pendant la crise sanitaire.

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