La conduite toujours plus automatisée

Mobilité, Prévention des risques, Prospective et innovation

Où en est-on des aides à la conduite ?

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Alors que les dispositifs d'aide à la conduite (ADAS)* ont envahi les nouveaux véhicules, dont certains sont rendus obligatoires par la Commission européenne cette année, ils sont encore sous-utilisés ou mal employés par les conducteurs. Améliorant à la fois le confort et la sécurité, ces aides sont souvent aussi considérées comme intrusives et suscitent la méfiance.

Les ADAS sont devenus des équipements incontournables du véhicule intelligent. Ces assistances qui s’appuient sur des capteurs (radar, lidar, ultrasons et caméra) permettent d’informer le conducteur et de le prévenir des dangers ou de l’assister lors de manœuvres, notamment le stationnement, afin d’améliorer la sécurité routière et de réduire le nombre de décès et blessures graves dans le transport routier.

Généralisées depuis le début des années 2000, ces technologies ne sont pas encore toutes maîtrisées et acceptées par les conducteurs. Paradoxalement, elles peuvent parfois déstabiliser le conducteur et entraîner des surrisques. La réglementation européenne a imposé la présence d'une quinzaine de dispositifs sur tous les nouveaux véhicules neufs à compter de mai prochain, et sur tous les modèles commercialisés en 2024, dont certains réservés aux véhicules utilitaires légers ou lourds comme :

  • Adaptation intelligente de la vitesse
  • Facilitation de l’installation d’un éthylomètre antidémarrage
  • Alerte de somnolence, d'inattention et de distraction du conducteur
  • Enregistrement de données d’événements
  • Surveillance de la pression des pneus
  • Détection des usagers vulnérables de la route (piétons, cyclistes) à proximité immédiate
  • Surveillance des angles morts

Afin de dépasser les réticences des conducteurs à confier certaines tâches aux ADAS (perte du plaisir de conduite, crainte d'une défaillance technique, d'un piratage informatique ou d'un manque de vigilance à trop se reposer sur la technologie), il est nécessaire que les constructeurs, distributeurs, loueurs et assureurs informent et forment les particuliers et les professionnels à ces nouveaux usages. Les plans de prévention doivent également prendre en considération et suivre l'évolution des aides à la conduites des flottes d'entreprises. 

Par exemple, certains ADAS sont perçus comme des équipements de conduite autonome de niveau 3 (SAE) alors qu’ils n'apportent qu'une assistance de niveau 2 (SAE) et demandent de garder toujours les mains sur le volant et les yeux sur la route. Pour éviter le risque d'accident, la pédagogie doit permettre de lever ces ambigüités.

 

*ADAS (Advanced Driver-Assistance Systems) : systèmes avancés d'aide à la conduite

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