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Alstom innove dans la mobilité des trains du futur

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Ces dernières semaines, deux projets d’envergure du constructeur français Alstom ont été mis à l’honneur. Le premier consiste, en première mondiale, à tester la conduite autonome d’un train de voyageurs en système ouvert sur une ligne régionale allemande. Le second est la réussite des essais de son train à propulsion hydrogène initiés début 2019.

Menée en collaboration avec plusieurs acteurs privés et publics allemands, la conduite autonome de trains de voyageurs régionaux sera testée sur trois ans dès 2021 en Basse-Saxe (Allemagne). Utilisée en circuit fermé (métro, site minier ou portuaire), l’automatisation de la conduite des trains sera une première mondiale en circuit ouvert. Deux rames, construites à partir d’automotrices Coradia Continental électriques, seront pourvues d’un équipement de conduite automatique (ATO) et du système européen de contrôle des trains (ETCS/ERTMS) qui équipent aujourd’hui 6 000 trains en Europe.
Deux niveaux d’automatisation (GoA) seront utilisés : GoA3 en service voyageurs normal et GoA4 pendant les manœuvres, notamment au dépôt. Avec le niveau GoA3, la conduite est entièrement autonome, mais une personne à bord peut intervenir en cas d'urgence. Avec le niveau GoA4, la conduite est également entièrement autonome mais sans personnel à bord, la prise des commandes se faisant à distance. En France, Alstom travaille aussi sur des trains de fret en GOA3 et 4 dans le cadre du projet européen Shift2Rail. "Les gains sont plus importants sur le fret et les trains régionaux. Sur le fret, il y a les corridors européens, et le problème est souvent d’avoir des conducteurs sur ces longues distances", explique le constructeur.
Ce projet a reçu, le 27 mai dernier, le "Prix de l’innovation pour les bacs à sable réglementaires*", dans la catégorie "Perspectives", de la part du ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. En effet, les résultats de cette expérience, en conditions d’exploitation réelles, sont non seulement attendus sur un plan technologique et environnemental, mais doivent également contribuer à une meilleure définition du cadre juridique pour faire évoluer la réglementation européenne dans ce domaine.

En parallèle, dans cette même région, après 1 an et demi de tests, l’opération pilote de deux trains à pile à combustible Coradia iLint s’achève positivement après plus de 180 000 km parcourus. L’exploitation de deux lignes régionales pour le transport quotidien de passagers sera ouverte en Basse-Saxe (Allemagne) dès 2022 pour remplacer les autorails standard. La LNVG (transports publics de Basse-Saxe), exploitera les trains construits par Alstom et Linde, société de gaz et d’ingénierie, se chargera de les recharger en hydrogène à l’aide d’une station de ravitaillement.
Totalement silencieux, ces trains ne rejettent que de la vapeur d’eau et de l’eau condensée, ce qui en font une bonne alternative au diesel et attire des clients soucieux de lutter contre les nuisances sonores ou énergétiques.

* Innovationspreis Reallabore - Testräume für Innovation und Regulierung

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