Environnement et Développement Durable, Transport

Méfiance face aux biocarburants

Publié le 19 février 2020

Malgré les efforts réalisés pour dépolluer le diesel synthétique, le ministère de la transition écologique a décidé de ne pas attribuer la vignette Crit’Air 1 au biodiesel. Utilisé essentiellement par les véhicules légers et les poids lourds récents, les émissions de particules fines et Nox qu’il provoque l’ont exclu des zones à faibles émissions (ZFE).

Selon Elisabeth Borne, la ministre de la transition écologique et solidaire, « le diesel synthétique émet des particules fines et des oxydes d’azote dangereux pour la santé». Les biocarburants ont tendance à susciter la méfiance suite à l’utilisation de pesticides pour leur culture, c’est notamment le cas du XTL (diesel synthétique conçu à partir de gaz fossile ou de biomasse) qui produit malgré tout des émissions nocives.

La vignette Crit’Air 1 pourrait éventuellement être attribuée aux algocarburants, biocarburants à base d’algues, grâce à leur production naturelle. Cependant leur coût (1,65 euro/litre) et leur production quotidienne (10 000 barils), en font un bien cher et rare !

Ainsi, les prédictions émises par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pourraient être avérées, les biocarburants ne prendraient qu’une part de 4 à 7% des carburants à l’échelle mondiale. L'organisation se base sur le fait que l’électrique et l’hydrogène ne sont pas totalement verts étant donné l’usage de terres rares et le recours à l’hydrogène fossile ou marin.