3 concepts d'avion propulsés à l'hydrogène

Prospective et innovation, Transport

L'avion à hydrogène devient une réalité

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Dans un contexte d'après crise où les attentes environnementales se font de plus en plus pressantes dans le secteur aérien, Airbus s'est fixé pour objectif de faire voler un avion à hydrogène d'ici 2035. Pour y parvenir, il devra relever de nombreux défis, notamment le coût de cette énergie, le stockage, mais également l'adaptation de l'appareil et des infrastructures aéroportuaires, indispensables pour accompagner cette révolution technologique.

Pour y répondre, à l'occasion de la 8e édition du Paris Air Forum qui s’est déroulé le 21 juin dernier, le constructeur européen et ses partenaires Air Liquide et Aéroports de Paris ont annoncé le lancement d’études d’ingénierie sur le développement des technologies de propulsion à l’hydrogène avec la création de deux "Centres de Développement Zéro-Emission" (ZEDC), l'un à Brême (Allemagne), et l'autre à Nantes, dans le but de fabriquer des réservoirs cryogéniques à des coûts compétitifs. L’hydrogène doit en effet être stocké à -253 °C pour se liquéfier et être transporté sous forme liquide. Les deux ZEDC seront pleinement opérationnels d’ici 2023 pour construire ses réservoirs hydrogène liquide (LH2) et le premier essai en vol de l’avion ZEROe (zéro émission de carbone) est prévu pour 2025. 


Cette technologie disruptive va devoir faire sauter des verrous en termes technologiques et réglementaires. Enfin, les ingénieurs vont devoir acquérir de nouvelles compétences techniques qui demandent une formation spécifique. C'est pourquoi Airbus ne s'attend pas à une commercialisation des avions à hydrogène avant 2035.